Une flexion arrière ou extension - on entend souvent le terme anglais "backbend" - se définit par un déplacement du buste vers l'arrière, entraînant donc un étirement de tout l'avant du corps : allongement des abdos, extension des hanches et des quadriceps, ouverture de la poitrine et parfois des épaules.
Parmi ces postures, on trouve par exemple le cobra (bhujangasana), le chameau (ustrasana), le pont (setu bandha sarvangasana) souvent appelé demi-pont, ou la roue (chakrasana ou urdhva dharunasana).
Elles sont très exigeantes car beaucoup d'éléments doivent être réunis pour les accomplir correctement, c'est à dire sans se faire mal. Contrairement aux idées reçues, une flexion arrière ne s'effectue pas en "se pliant" en deux au niveau des lombaires. C'est justement ce qu'on veut éviter à tout prix. C'est la raison pour laquelle il vaut mieux dans ce cas visualiser la flexion arrière comme un allongement de l'avant du corps.
Elles demandent à la fois l'engagement des abdos "aspirez le nombril à la colonne"; l'engagement du dos; et des fessiers; l'étirement des hanches et des cuisses.
On les aime ou on les déteste
Très gracieuses elles sont un vrai bonheur pour certains - notamment pour les anciens danseurs, qui ont une colonne très mobile et des épaules souples - et une vraie tannée pour d'autres, qui ont le dos rond, les épaules voûtées; des douleurs au niveau des lombaires, ou des raideurs dans les quadriceps et le psoas. Ce sont ces personnes - moi la première ! - qui rechignent à travailler ces postures. Mais moins vous en avez envie, plus vous en avez besoin ! Si on a du mal à travailler une posture, c'est que "quelque chose coince", que ce soit trop de tensions accumulées, ou une partie du corps trop faible qui doit être renforcée. Évidemment, rappelons qu'il ne faut jamais forcer, que chaque corps est différent. Travailler une posture ne signifie pas "accomplir" un exploit esthétique.
Pourquoi se sent-on si bien après une série de flexions arrière ?
Tout simplement parce qu'on passe nos journées "penchés" vers l'avant. Devant un ordinateur, un livre, un téléphone. Quand on cuisine. Quand on marche, pour beaucoup d'entre nous. Les épaules et la tête tombent vers l'avant, le haut du dos s'arrondit. Les muscles de la colonne s'affaiblissent, ainsi que la sangle abdominale. Le ventre sort. Bref rien de très glamour.
Les postures de flexion arrière inversent complètement ces tendances. Elles ouvrent et étirent les épaules, ouvrent la cage thoracique, allongent les grands droits (les tablettes de chocolat), renforcent les muscles de la colonne et la redressent. En gros, on ouvre ce qui est fermé, on allonge ce qui est tassé. On créé de l'espace !
Leurs bienfaits sont très nombreux.
Elles sont très bénéfiques pour la colonne, aident à améliorer voire guérir certaines scolioses car elles renforcent les muscles spinaux et redressent la colonne en corrigeant les éventuels déséquilibres.
Elles corrigent la posture au quotidien, ouvrent les épaules, créent plus d'espace dans la poitrine et aident à mieux respirer en libérant les poumons, compressés par une cage thoracique fermée.
Elles allongent le psoas, réduisant ainsi les douleurs de hanches et du bas du dos.
Elles sont énergisantes ! Elles boostent le corps entier car elles débloquent les blocages énergétiques. Elles ouvrent aussi le chakra du coeur, ce qui peut provoquer l'extériorisation des émotions (certaines personnes fondent en larmes après une flexion arrière intense).
Et, last but not least, elles renforcent le système immunitaire en stimulant le thymus, organe situé à la base du cou, sous le sternum. C'est lui qui est responsable de la fabrication des cellules T (Lymphocytes T) qui circulent dans tout le corps afin de lutter contre les maladies et infections.
Alors dans le contexte actuel, entre le télétravail, la sédentarité, la solitude, le stress, l'anxiété, et la fatigue, vous savez ce qu'il vous reste à faire !
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